Un bel exemple d'étoile symbiotique, la variable AG dans le Dragon (AG Dra), son spectre :
Le spectre est exprimé en unité d'énergie et non en unités relative ; J'ai mesuré la magnitude de l'étoile relativement à une étoile de référence, ce qui permet ainsi de calculer son "flux" (en erg/cm2/s/A). C'est intéressant pour suivre des variabilités d'intensités sur le spectre au cours du temps.
Les raies principales en émission annotées :
Le spectre est composite, un mélange d'une étoile froide, et d'une très chaude avec d'intenses raies nébulaires en émission. On "voit" ici une étoile binaire en interaction, avec une géante rouge froide (ici une type K2) et d'une étoile compacte (type naine blanche). Le vent stellaire projeté par la géante forme une région nébulaire autour de la compacte, qui accrète de la matière. La forte luminosité de la compacte ionise la nébuleuse pour former les raies en émission.
Les symbiotiques montrent des comportements éruptifs spectaculaires, avec une variabilité importante. Le système peut s'emballer en explosions thermonucléaire, comme une nova. Dans certains cas, les vents stellaires des deux étoiles, de vitesses différentes, produisent une onde de choc, ce qui génère un rayonnement X et une ionisation intense de la nébuleuse. D’autres éruptions sont produites par des phénomènes d’accrétion dans le disque.
C'est un type d'étoile très rare, on en connaît qu'environ 200 ! Certaines d'entre elles sont des nova récurrentes, qui pètent plus ou moins régulièrement. C'est le cas de AG Dra, qui montre une variabilité encore mal comprise, d’où sa surveillance.